6 bienfaits de la mélatonine à connaître

Hormone produite naturellement par la glande pinéale, la mélatonine est surtout connue pour réguler le sommeil. Mais ses bienfaits ne s’arrêtent pas là. De nombreuses études scientifiques mettent en lumière ses effets sur le métabolisme, le vieillissement, l’immunité ou encore les douleurs chroniques. Tour d’horizon des principaux apports de cette précieuse molécule.

La mélatonine : bien plus qu'une hormone du sommeil

Découverte à la fin des années 1950, la mélatonine a d’abord été considérée comme un simple agent régulateur du sommeil. Elle est sécrétée la nuit à partir de la sérotonine, elle-même dérivée du tryptophane, un acide aminé apporté par l’alimentation. Cette sécrétion dépend de l’obscurité : la lumière inhibe sa production. 

Son rôle dans l’organisation des rythmes biologiques, appelés rythmes circadiens, est aujourd’hui bien établi. Mais au fil des années, ses fonctions se sont révélées plus vastes, impliquant des processus inflammatoires, oxydatifs et immunitaires. Voici 6 bonnes raisons de faire le plein de mélatonine.

1. La mélatonine favorise une meilleure régulation du poids

Certaines recherches suggèrent que la mélatonine pourrait influencer la composition corporelle. Une étude a montré que son administration chez la souris entraînait une transformation des cellules de graisse blanche (stockage) en cellules de graisse brune (thermogenèse), favorisant ainsi la combustion des calories. 

Les rongeurs traités ont non seulement perdu du poids, mais leur température corporelle a également augmenté. Si ces résultats doivent encore être confirmés chez l’humain, ils laissent entrevoir un potentiel dans la prévention du surpoids et du diabète.

2. La mélatonine soutient la prévention du diabète de type 2

La qualité du sommeil et les rythmes circadiens jouent un rôle important dans le métabolisme du glucose. Une étude portant sur plus de 370 femmes sur une période de 12 ans a mis en évidence un lien clair entre une production nocturne insuffisante de mélatonine et une augmentation du risque de diabète de type 2. 

Lorsque les niveaux nocturnes de mélatonine sont bas, la sensibilité à l’insuline diminue, entraînant une élévation de la glycémie. Même si la mélatonine n’est pas encore utilisée comme traitement, elle suscite un intérêt croissant dans le cadre d’une approche préventive du diabète.

3. La mélatonine limite la progression de certaines tumeurs mammaires

Des travaux précliniques menés aux États-Unis et au Brésil ont montré que la mélatonine pouvait freiner la croissance de cellules tumorales dans le cancer du sein. Chez la souris, elle réduit la prolifération cellulaire et limite l’angiogenèse, c’est-à-dire la formation de vaisseaux sanguins nourrissant la tumeur. 

Ces résultats, encore à confirmer chez l’humain, suggèrent un rôle prometteur de la mélatonine comme soutien potentiel dans les stratégies de prévention ou d’accompagnement thérapeutique du cancer du sein.

4. La mélatonine ralentit certains signes du vieillissement

Le rôle de la mélatonine dans les processus liés au vieillissement est également exploré. Une étude française menée sur des musaraignes a mis en évidence une augmentation significative de l’activité quotidienne des animaux traités, comparée à celle des non traités. La baisse d’activité, marqueur classique du vieillissement chez cette espèce, a été retardée de plusieurs mois.  

Ces résultats confortent l’idée selon laquelle la mélatonine, souvent qualifiée d’hormone « anti-âge », pourrait contribuer à ralentir certains effets du vieillissement, bien que les preuves chez l’humain restent à étayer.

Couple de seniors enlacés qui rient

5. La mélatonine permet de retrouver un sommeil réparateur

La mélatonine est le chef d’orchestre de notre horloge interne. Lorsque la lumière décline, sa production augmente, signalant au cerveau qu’il est temps de passer en mode repos. Le matin, sous l’effet de la lumière naturelle, sa sécrétion cesse, permettant l’éveil. 

Ce cycle peut se désynchroniser avec l’âge, le stress ou l’exposition prolongée aux écrans. En cas de troubles du sommeil ou de dérèglement du rythme circadien, une supplémentation en mélatonine à faible dose (0,3 à 0,5 mg) peut faciliter l’endormissement et améliorer la qualité du sommeil. Cette action est d’autant plus précieuse après 50 ans, lorsque la production naturelle décline.

6. La mélatonine atténue certains troubles rhumatismaux

Un examen de la littérature scientifique publié en 2022, couvrant plus d’une dizaine d’études entre 1966 et aujourd’hui, a révélé que la mélatonine pouvait améliorer certaines pathologies inflammatoires chroniques. Des bénéfices ont été observés notamment dans la fibromyalgie, l’arthrose et l’ostéoporose. 

En revanche, les résultats sont moins probants pour la polyarthrite rhumatoïde et le lupus. La supplémentation était bien tolérée dans l’ensemble, avec peu d’effets indésirables. Bien que prometteuse, cette piste nécessite encore des études de plus grande ampleur pour être pleinement validée.

La mélatonine n'a pas encore livré tous ses secrets

De nombreux travaux suggèrent des effets potentiels dans la prévention de l’hypertension, la modulation de la réponse immunitaire, la réduction du stress oxydatif et le ralentissement de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson. 

Malheureusement, sa production naturelle diminue avec l’âge, ce qui ouvre la voie à divers troubles associés. Une supplémentation ciblée peut alors représenter un véritable soutien physiologique, à condition d’être utilisée à bon escient, dans une approche globale de la santé.

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